Aurélie Cantegrel Muchery

Peux-tu me dire d’où tu viens et parler de ton parcours ?

J’ai 43 ans pour l’instant. Je suis de Sarlat. J’ai une formation en tapisserie d’ameublement. J’ai tenu un restaurant pendant quelques années, j’ai fait du commerce à mon compte puis en tant que salariée dans le secteur alimentaire et prêt-à-porter. J’ai été formatrice en couture en ESAT avant de rejoindre la formation à l’AIFS.

Comment la maçonnerie est entrée dans ta vie ?

Je ne me sentais pas à ma place à l’atelier de couture. Ce métier ne me correspondait pas. Puis et j’ai vu passer une annonce, je me suis dit “pourquoi pas!” étant donné que j’ai toujours aimé les travaux manuels. Lorsque j’ai répondu à l’annonce, je me suis dit que je n’avais aucune chance, étant une femme et peut-être “trop veille” ou pas en capacité physique. Le formateur m’a rassurée en me disant qu’il y avait des femmes chaque année. Les femmes ont toute leur place sur les chantiers, et il y a beaucoup de bienveillance. On peut être une femme, féminine et occuper un métier dit “masculin”.

A titre personnel, je voulais me former pour être autonome dans les travaux de rénovation de ma maison.

Qu’est ce que ta formation t’a apportée ?

Il y avait un challenge, beaucoup de personnes de mon entourage y compris moi ne pensaient pas être capable d’aller au bout, avec des doutes sur ma capacité à tenir physiquement. Cette formation représente pour moi un accomplissement personnel et je me dis que je vais pouvoir vivre d’un métier manuel. Un vrai travail pérenne, ce qui dans la région est compliqué. La formation m’a apportée une grosse progression en entreprise et sur la plateforme. En termes de valeurs humaines, je dirai que la formation m’a apportée confiance en soi, solidarité, dépassement de soi.

Quels sont tes projets pour la suite ?

J’ai un nouvel emploi dès lundi! Puisque j'ai le CDI, tout s’enchaîne puisque je peux investir dans mon projet immobilier.

Conseils pour les futurs apprentis ?

Je vais me répéter, mais pour le public féminin ne pas hésiter si l’envie est là !