Portrait d’apprenti

Thomas Bouchery, maçon du bâti ancien

Peux-tu me dire d’où tu viens et parler de ton parcours ?

J’ai 47 ans, père de 4 filles de 3 à 8 et je suis Lillois. Après un Master en géologie et une année à l’Institut Français du pétrole, je me suis expatrié pendant 20 ans en tant que géologue pétrolier, aux Pays Bas, en Australie, en Espagne, Portugal, Oman et à Dubaï.

Avec ma femme nous avions envie d’élever nos enfants à la campagne en France, tout en leur transmettant la culture australienne. Nous avions le projet d’acquérir un lieu de ressourcement où nous souhaitions proposer des formations en permaculture, du yoga, bref un lieu de bien-être avec hébergement. Nous avons construit notre maison en ossature bois, avec remplissage à la paille sur Sarlat tout en vivant à l’étranger, nous avons aussi acheté une ferme à rénover à côté de la maison dans le but de créer un lieu de transmission sur l’environnement, l’écologie, l’agriculture raisonnée d’inspiration Pierre Rabhi et les Amanins.

Ce projet a été interrompu en raison de ma perte d’emploi soudaine pendant le COVID.

Comment la maçonnerie est entrée dans ta vie ?

Je me suis retrouvé à faire une rénovation sans aucune connaissance dans les métiers du bâtiment. Le bâti ancien, son esthétisme, les performances thermiques, le bois…Tout cela m’a énormément plu. J’ai voulu aller plus loin et donc me former. C’est un peu par hasard que je suis arrivé à une journée portes ouvertes à l’AIFS en janvier 2021.

Qu’est ce que ta formation t’a apporté ?

Toutes les choses sur lesquelles je n’étais pas confronté au quotidien: le bon sens pratique, la pratique manuelle, un mode de réflexion d’efficacité et d’une nouvelle logique et surtout des standards, les attentes et les exigences des pros du bâtiment encore inconnues pour moi. J’ai aussi découvert un métier complètement sous-valorisé. Cette formation m’a aussi apporté de la rigueur et les côtes, les aplombs et les niveaux!

L’avantage du métier c'est le travail en équipe, le travail en extérieur, avec sanction immédiate puisque le résultat est visible et appréciable de suite.

Ce qui compte c’est la qualité de ce que tu fais dans ce métier, en dehors de tout égo et des beaux discours.

Il faut savoir que la formation peut être complètement gratuite si elle se fait en alternance avec une entreprise d’accueil. Un avantage pour l’entreprise qui ne prend pas trop de risque à recruter en CDD ou en CDI. Mais voyez tout cela avec Catherine, la fée administrative de l’AIFS.

Quels sont tes projets pour la suite ?

J’ai deux choses à finir: la rénovation d’une ferme périgourdine qui fait 400m² et la construction neuve de mes parents en maçonnerie béton. Une fois terminé, j’aimerai faire des travaux hors saison, en hiver, en maçonnerie lorsque je ne m’occupe pas de mes locations.

Conseils pour les futurs apprentis ?

Venez à la formation! Venez vous confronter, faire les portes ouvertes et voir si vous accrochez. La maçonnerie traditionnelle peut devenir une vraie vocation.

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